Édition du 21 novembre 2018, section ARTS, écran 2

 

 

 

 

CHRONIQUE

 

HUGO DUMAS

LA PRESSE

 

 

 

PENDANT CE TEMPS, À L’ÉCHAPPÉE

 

La nouvelle pensionnaire du centre jeunesse, l’étrange Rosalie (Milya Corbeil-Gauvreau), qui a vécu isolée dans une sorte de secte, permet au téléroman de TVA d’explorer un sujet riche : les ultrareligieux.

 

La terrifiée Rosalie n’a jamais été mise en contact avec des objets technologiques, pas plus qu’elle ne connaissait l’existence de produits d’hygiène féminine. Les contacts humains de Rosalie ont été limités à ceux qui partagent ses croyances conservatrices, encore plus extrêmes que celles des fondamentalistes.

 

L’ado de 14 ans a été amenée à L’échappée parce que son père (Alex Bisping) souhaitait la marier à un de ses amis plus âgés. Mettons que Rosalie détonne aux côtés du petit bum à Raphaël (Noah Parker).

 

L’arrivée de Maxime (Antoine Desrochers), le fils de Bruno (Alexandre Goyette), a débouché sur une avenue que l’on ne soupçonnait pas non plus, celle de la prostitution masculine. C’est troublant, parce que le « commanditaire » de Maxime, soit Ronald Marchand (Emmanuel Charest), n’a pas du tout l’air du client typique qui se paie des escortes.

 

L’échappéeToujours dans , j’aime beaucoup la cassante Sonia (Marie-Claude Guérin), de même que le « maniganceux » de l’auberge, Hugo (Louis-Olivier Mauffette). En fait, l’ajout de la ribambelle de nouveaux personnages, dont M Chicoine (Benoît McGinnis) et le papa gai de Joëlle (Jean-Nicolas Verreault), redonne de l’élan à L’échappée.

 

Les intrigues qui stagnaient – allô les parfums – ont été remplacées par de nouvelles. On s’entend : L’échappée ne baigne pas dans un réalisme fulgurant (euphémisme). Mais depuis deux semaines, c’est pas mal moins ennuyeux que chez les O’Hara.